Née au Canada en 1957, Claudia von Boch a découvert la céramique en Argentine, où elle a vécu pendant 23 ans. Sa première approche au travail céramique se fera en autodidacte en suivant des cours et stages de céramique, de technologie et l’apprentissage du tournage avec les céramistes argentins. En déménageant en Suisse en 1990, la céramique a pris pour elle une véritable tournure professionnelle. Elle s’est formée à Vevey avant d’inaugurer en 1999 L’Atelier Gaïa. Pendant 25 ans, l’artiste a partagé son temps entre son travail personnel, exposé en Suisse, en Europe et en Amérique, et l’enseignement de la céramique. Depuis 2019 Claudia von Boch a arrêté les cours et déménagé son atelier dans le Piémont, en Italie, où elle travaille uniquement sur ses sculptures et objets en petites séries.
AU SUJET DE L’ŒUVRE
Argiles, engobes et émaux sont récupérés et superposés en couches reproduisant les strates géologiques. Fascinée par la géologie et l’histoire qu’elle raconte, mes céramiques, témoignent des mêmes phénomènes de transformation où l’action du temps, l’érosion, les pressions et la chaleur vont former montagnes et roches. Mes sculptures reprennent ces effets de stratifications. Le hasard incertain de la cuisson provoque des fusions, déformations, coulures, couleurs et craquelures. L’humain y trouve sa place, car sans la Terre il n’existerait... Et que serait-il de la Terre si l’humain n’était pas là pour l’imaginer, la comprendre et la modeler ? C’est là qu’intervient le thème du duo. Entre les terres stratifiées et l’être humain, lui aussi un assemblage d’histoires, je témoigne de cette association. Les strates, comme une peau qui conserve en elle les étapes de la vie et du temps, racontent l’histoire de l’humain : chaque couche vient se rajouter à une ancienne pour donner origine à la personne que nous sommes. C’est un tout qui est délicatement et intimement lié au monde terrestre.
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