Dans son travail artistique, David Pflugi se laisse d’abord inspirer par la pierre. En visitant une carrière, il décèle des formes dans les blocs qui s’y amoncellent et se découvre une fascination pour ce matériau. Il apprend alors le métier de tailleur de pierres, qui lui permet développer une imagination spatiale marquée. En parallèle, il s’adonne à la peinture et décide de fusionner ces deux arts pour créer son propre univers créatif.
Par l’union de la sculpture et de la peinture, David Pflugi crée des reliefs en trois dimensions sur lesquels il conçoit ensuite des images en deux dimensions, créant des œuvres qui s’observent
selon diverses perspectives. Cette technique porte le nom de « fusionnisme ». À travers son art, David Pflugi souhaite initier le mouvement. En changeant d’angle de vue, le public perçoit
davantage de perspectives – des figures et des formes qui s’unissent dans une
danse sauvage de couleurs indomptées. L’artiste invite à retrouver sa curiosité presque enfantine et à s’ouvrir à l’inattendu.
Au sujet de l’œuvre
Azzurro: la planète bleue est notre patrie, le berceau de notre essence. Sur ce grain de poussière cosmique s’est joué et se joue tout ce que l’être humain n’a jamais connu, toute tragédie, tout triomphe. C’est dans les eaux profondes de ce monde que la vie est née et qu’elle s’est dirigée vers la lumière, vers la complexité. Des êtres unicellulaires, simples machines faites d’hydrates de carbone, de protéines et d’acides nucléiques, ont donné naissance à l’amour et à la douleur. Apparemment par hasard, mais inévitablement, la vie s’est frayé un chemin. Et nous en sommes là aujourd’hui.
Quo vadis, homo sapiens ? C’est encore un combat aujourd’hui. Notre espèce est aujourd’hui confrontée à des défis dont nous n’aurions pas pu rêver dans le passé récent. Nous n’avons pas le choix : Nous continuons à trébucher vers l’avenir, en échouant, sous le même ciel bleu sous lequel tout a commencé, à subir des défaites, à éprouver du plaisir. D’une manière aveugle, malgré tout.
Dans ses sculptures «Weltschmerz I» et «Weltschmerz II», David Pflugi confronte le bleu de nos mers et de notre ciel avec le jaune doré du soleil réchauffant, qui autrefois nous a donné la vie et nous la donne encore aujourd’hui. Ces œuvres n’ont pas l’air d’avoir été travaillées à la machine, sinon d’avoir grandi de manière organique, fusionné et muté, avec un doux duvet sur leurs surfaces, flattant les mains de celles et ceux qui les contemplent et les palpent pour la première fois. Et pourtant, des formes indéniables émergent de ces structures apparemment aléatoires. Des arbres sur leur voyage de vie vers le soleil – et des visages humains, déformés et immortalisés au moment d’un soudain tollé émotionnel : je suis là !