D’abord formé au monde de la finance, Sven de Almeida a évolué pendant près de quinze ans dans le secteur bancaire. Une trajectoire linéaire en apparence, mais qui cachait une autre aspiration :
celle de l’image. Fasciné par la photographie depuis toujours, il a progressivement laissé la passion prendre le dessus sur la sécurité d’un emploi structuré.
En 2014, il devient photographe indépendant. Autodidacte mais rigoureux, il a construit son langage visuel en explorant des domaines variés – horlogerie, nature morte, portrait, architecture,
reportage –, lui permettant de mêler précision technique et intention artistique. Sa photographie oscille entre esthétique léchée et recherche brute, entre maîtrise et lâcher-prise. Il se lance
aujourd’hui dans l’exploration de territoires plus personnels où la photographie devient un espace de questionnement et d’expression libre.
AU SUJET DE L'ŒUVRE
Le duo est un équilibre fragile, une tension entre deux corps, deux âmes, deux identités qui se cherchent, se frôlent, s’étreignent. Les images tentent de capturer la poésie de cette relation
mouvante, insaisissable, où les frontières entre soi et l’autre deviennent poreuses. Ici, l’amour ne se définit pas, il ne se nomme pas. Il s’affirme dans la douceur d’un geste, la force d’une
étreinte ou la retenue d’un contact suspendu. Ces corps nus, libres d’attributs identitaires évidents, incarnent une diversité qui va au-delà des étiquettes. Ils se déploient dans une esthétique
brute, volontairement rugueuse, comme pour rappeler que la liberté, qu’elle soit d’aimer ou d’exister, n’est jamais un acquis lisse et évident.
Dans un monde où les certitudes se radicalisent et où les droits des minorités vacillent, ces images se posent en contrepoint. Elles sont une évocation sensible de ce que signifie être ensemble,
au-delà des cadres imposés. Ces duos ne sont ni des revendications, ni des manifestes. Ils sont des fragments de présence, des instants d’abandon et de résistance. Ils rappellent que l’essence
d’une relation, d’un échange, ne réside pas dans ce qui est défini, mais dans ce qui se ressent.
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